Une joueuse pathologique passe 96 heure a jouer au baccaratOuvert le 30 juin 1994, le Crown Casino de Melbourne met à la disposition des joueurs pas moins de 2500 machines à sous et 540 tables dédiées aux jeux traditionnels, ce qui en fait le plus grand complexe du genre en Australie mais également l’un des plus importants au niveau international.

Néanmoins, cela ne l’empêche pas d’être à l’heure actuelle sous le coup d’une Commission Royale de l’État de Victoria qui enquête pour déterminer si le complexe est encore apte à conserver sa licence de casino.

Il faut bien reconnaître que des témoignages alarmants font état d’une série de manquements graves pour faire respecter le jeu responsable par exemple. C

‘est ainsi que l’on vient juste d’apprendre entre autres qu’une joueuse était parvenue à rester pendant 96 heures d’affilée dans le casino pour jouer au baccarat en ne s’arrêtant que pour de courtes siestes en restant assise devant des machines à sous.

Une joueuse compulsive dont l’addiction était pourtant connue

Au cours d’une audience privée de la Commission royale de l’État de Victoria qui s’est déroulée en mai dernier mais qui n’a été ébruitée que très récemment, une assistante sociale a fourni un témoignage particulièrement accablant sur les mauvaises pratiques du Crown Casino de Melbourne. Save

Elle a entre autres évoqué le cas grave d’une femme médecin mariée qui souffre d’un problème d’addiction aux jeux connu. Pourtant, elle a quand même pu rester dans l’enceinte de la salle de jeux pendant pas moins de 4 jours de suite à jouer au baccarat, sans qu’aucun employé de l’établissement ne l’arrête ni ne la contrôle.

Seulement 12 employés pour faire respecter le jeu responsable

Le Crown Casino de Melbourne est pourtant censé surveiller le temps de jeu de ses clients. Au bout de 12h, il doit prévenir les joueurs d’une durée déjà très importante en leur proposant de faire une pause. En cas de refus, il doit à nouveau les alerter après 15h et 17h de jeu pour finalement les expulser du casino après 18h.

Le problème est que pour effectuer cette surveillance le complexe n’emploie que 12 personnes, alors qu’il attirait en moyenne 64 000 visiteurs par jour avant la crise sanitaire mondiale. Ces agents chargés de faire respecter le jeu responsable ne travaillent d’ailleurs pas pendant 12h de suite.

En conséquence, il reste très compliqué de savoir combien de temps certains clients restent sur les lieux, même si les agents transmettent leurs observations à leurs remplaçants quand ils finissent leur journée.

Aucune réaction du personnel constatée dans de multiples autres cas

Dans le cadre de son travail, l’assistante sociale s’est rendue fréquemment au Crown Casino de Melbourne de manière à observer les clients. Ainsi, elle a constaté à plusieurs reprises des joueurs qui présentaient des signes manifestes de détresse. Certains par exemple dormaient ou pleuraient devant des machines à sous.

Malheureusement, le problème est qu’elle n’a jamais vu des employés du complexe s’arrêter pour vérifier que tout allait bien. Parfois pourtant, certains passaient juste devant des joueurs en situation de souffrance.